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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 19:13

La Zone du Dehors, roman de science-fiction français d’Alain Damasio


http://www.fant-asie.com/wp-content/uploads/2011/03/La-Zone-du-dehors-dAlain-Damasio.jpgL’histoire : 2084, sur Cerclon, une petite ville-monde accrochée sur un bout d’astéroïde de Saturne. Le citoyen de s’opprime plus : il se fabrique. A la pâte à norme, au confort, au consensus. "Souriez, vous êtes gérés !". Au cœur de cette glu, un homme, CAPTP, et un mouvement, la Volte. Le Dehors, au-delà des limites de Cerclon, c'est là où la Volte respire…


Mon avis : premier roman d’Alain Damasio, dont j’ai déjà lu l’excellentissime  Horde du Contrevent, La Zone du Dehors a, de fait, les défauts d’une première œuvre, et les défauts du Orwell dont il se réclame (et attention, j’aime beaucoup Orwell). On y trouve en effet de longues tirades, réelles ou intérieures, à la fois un peu lourdement explicatives et qui relèvent d’une philosophie de la sociopolitique qui m’échappe en grande partie. Par ailleurs, le livre est lui aussi polyphonique, mais si dans la Horde chaque personnage était reconnu par son symbole propre, ici le même symbole marque tous les changements de point de vue (en l’occurrence le >), et il revient au lecteur de s’y retrouver pour identifier le narrateur. Et enfin, ma partie préférée, la fin, est expédiée en quelques pages, quand pour moi elle aurait dû constituer un des passages clés du roman. Le roman offre cependant de brillantes idées dans sa représentation du contrôle social poussé à son paroxysme. Bref, un début certes prometteur mais un peu brouillon, et à lire de préférence avant la Horde qu’après.

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27 mars 2012 2 27 /03 /mars /2012 09:00

http://www.lenuagedesfilles.com/style/wp-content/uploads/2012/01/la-page-blanche-article.jpgLa Page Blanche, bande-dessinée française de Pénélope Bagieu et Boulet

 

L’histoire : Une jeune femme sur un banc de Paris. Elle a pleuré. Pourquoi ? Elle ne s’en souvient pas. En fait, elle ne se souvient ni de son nom, ni de ce qui l’a amenée là. Son passé a disparu.

 

Mon avis : Qu’est-ce qui nous défini ? Enquêtrice de sa propre vie, Eloïse (puisque d’après ces papiers d’identité, c’est son nom) tente de se découvrir et de se comprendre, en analysant son sens de la déco, ses factures, ses livres, ses DVD… Mais est-ce vraiment la clé d’une personnalité, de l’histoire d’une vie ? Sous le coup de crayon de Pénélope Bagieu, le scénario de Boulet nous emmène avec humour dans un étonnant jeu de piste, vers une fin surprenante, mais qui a apparemment beaucoup déçu – moi j’aime.

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12 janvier 2012 4 12 /01 /janvier /2012 19:18

http://www.lepublieur.com/evement/livreOT/arret_image/couvo.gifAllah n’y est pour rien, Emmanuel Todd sur les révolutions arabes… et quelques autres, d’arretsurimages.net

Le concept : Transcription de l’interview d’Emmanuel Todd par l’équipe d’arrêtsurimage.net (Daniel Schneidermann et Anne-Sophie Jacques) le 4 mars 2011 : l’auteur du Rendez-vous des civilisations y donnait sa lecture des révolutions tunisiennes et égyptiennes.

Mon avis : Loin des clichés habituels français sur l’incapacité des musulmans à entrer dans la modernité du fait de leur religion, Emmanuel Todd expose une grille de lecture fondée plutôt sur des chiffres … ceux de la démographie. C’est étonnant, mais ça marche vraiment bien ! On y trouve des explications très crédibles sur les pays qui sont prêts ou non, et sur les soubresauts qui suivent ce genre de mouvements. Même quelques mois plus tard, alors que l’actualité a évolué, c’est une mise en bouche que je recommande chaleureusement. Et je dis mise en bouche car ça donne surtout envie de se plonger dans le bouquin à l’origine de l’interview, pour en découvrir encore un peu plus...

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 14:16

http://www.boneville.com/wp-content/uploads/BONE%20OVE%20Poster.jpgBone, comics de Jeff Smith

 

L’histoire : Les trois cousins Phoncible P. "Phoney" Bone, Smiley Bone et Fone Bone sont chassés de leur ville Boneville lorsqu’une énième arnaque de Phoney tourne à la catastrophe. Perdus dans le désert, ils sont séparés par une nuée de sauterelles, et arrivent dans la mystérieuse Vallée. Fone y fait la connaissance de la jolie Thorn et de son extravagante Mamie Ben, ainsi que des cruels rats-garous (« rat creatures » en VO). Mais le Grand Dragon Rouge l’a suivi dans la vallée…

 

Mon avis : une saga épique racontée comme un « comic-strip », voilà un point de départ original. Couvrant 55 tomes (ou une intégrale de … 1332 pages), Bone mélange parfois dans la même page des aventures folles et des gags les plus loufoques. Une lecture à la fois passionnante et légère que je recommande chaleureusement.

http://forbiddenplanet.co.uk/blog/wp-content/uploads/2010/02/bone1_p39.gif

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9 décembre 2011 5 09 /12 /décembre /2011 21:38

American Gods, roman fantasy britannique de Neil Gaiman

Traduit par Michel Pigel

 

L’histoire : A peine sorti de prison, Ombre est embauché comme garde du corps par le mystérieux Voyageur (Mr Wednesday en VO). Ombre découvre bientôt que Voyageur est en fait le dieu nordique Odin, « amené » sur les terres américaines, comme tant d’autres dieux, par les migrants qui avaient foi en eux. Mais cette foi décline, au profit des nouveaux dieux des médias, de l’internet et de la technologie. Si Voyageur a besoin d’un garde du corps, c’est qu’il veut réunir les « anciens », et commencer une guerre…

 

http://t1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcRUTVWHLnWeB4RcWnMMsQmm9HsA6NKFwyGgZlyiXoJ8l82aRonF9pIXXZCwMon avis : Dans un style très différent de son  Stardust, Neil Gaiman nous propose un intéressant point de départ : les dieux « suivent » les hommes qui ont foi en eux. Ils apparaissent partout où des gens les célèbrent et observent leurs rites. Les Etats-Unis, avec leur melting-pot de cultures, sont donc peuplés de centaines de dieux de l’ancien monde, nordiques, égyptiens, indiens, africains, etc. mais aussi, la culture américaine étant si changeante, de dieux du Nouveau-Monde : des nouveaux dieux, des sciences, de la télé, etc.

 

Le style est donc beaucoup plus adulte, plus cru, mais aussi plus haché : c’est sans surprise qu’on apprend que c’est en série et non en film que le roman serait adapté. Notre héro en fil conducteur, on passe par des étapes presque fermées sur elles-mêmes, comme autant d’épisodes. Sans parler des « interludes » rattachées ou non à l’histoire principale, racontant le destin de personnages, hommes ayant fait voyager leurs dieux, ou dieux aux destins funestes, disparus faute de croyants, ou même d’une simple mémoire pour se rappeler leurs existences.

 

On effleure donc beaucoup de personnages, et on est parfois un peu perdu (je ne m’y connais pas du tout en mythologies nordique, indienne ou africaine, et j’étais un peu « déçue » de ne pas plus facilement identifier les divinités derrières les personnages décrits. Même les nouveaux dieux ne sont pas toujours très facilement identifiables).

 

Au final, c’est une bonne lecture, qui intrigue avec son point de départ original, mais qui se lit comme elle est écrite, par passages. Je serais curieuse de voir la série quand elle sortira.

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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 14:29

 

 

Aujourd'hui, je suis en train de crapahuter dans le fin fond de la Californie. Mais comme la technologie, c'est magique, je vous parle quand même de ma dernière lecture...

 

 

Chroniques d’une prof qui en saigne, publication issue du blog de Princesse Soso

 

Le concept : Princesse Soso enseigne l’anglais dans un collège … comment dire, difficile ? C’est rien de le dire. Il faut le lire pour y croire.

 

http://foodamour.free.fr/public/couverture_definitive_soso.jpgMon avis : c’est ma frangine qui m’a offert cet exemplaire dédicacé siouplait (mais je vous dirais pas la dédicace, qui essaye de salir ma réputation gratuitement. Mais j’ai eu droit à un ‘tocollant choupi) issu d’une partie du blog foodamour.free.fr. C’est, comment dire, à la fois drôle et désolant, totalement édifiant.

 

Je me suis dit que bon sang, j’avais bien fait de pas passer essayer de passer le CAPES d’anglais. Un must à lire si vous ne savez pas, et même si vous savez déjà, que les profs ne gagnent pas 4000€ par mois, que les élèves de cinquième peuvent se prostituer et tomber enceinte, que les élèves de troisièmes s’attaquent au compas, et que les parents peuvent envoyer des petits mots à la syntaxe et à l’orthographe délicieuses d’originalité pour, eh oui, engueuler les profs plutôt que leurs sales mômes. Édifiant, je vous disais.


 

Ha oui, et, bonne rentrée !

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 13:19

http://www.nt2099.com/J-ENT/manga/pluto-02.jpgPluto, manga seinen en 8 tomes de Naoki Urasawa, d'après Osamu Tezuka (sous la direction de Macoto Tezka)


L’histoire :


Un monde futuriste, où vivent aux côtés des humains des robots de plus en plus perfectionnés, et de plus en plus à l'image des humains, au point de se confondre parfois avec eux.


Le robot Gesicht, inspecteur pour Europol, se retrouve appelé sur une affaire étrange : des humains défenseurs du droit des robots, et des robots vétérans de la guerre d’Asie, sont assassinés. On les retrouve avec des cornes plantés dans le crâne.

Les figures les plus emblématiques des robots seraient-elles en danger ?

 

Mon avis :

 

Quand on comprend que Pluto est une sorte de « remake » du manga Astro, le robot le plus fort du monde de Tezuka, sur le coup, on a un peu des doutes. Il faut dire qu’en France, on a surtout connu la série criarde des années 1980, Astro le petit robot, qui était, de plus, édulcorée par les soins de TF1 et du Club Dorothée où elle était diffusée.

 

http://www.coup-de-vieux.fr/wp-content/uploads/2011/04/astro-le-petit-robot.jpg

Astro le petit robot, série animé des années 1980


On ne pense donc pas à celle des années 1960, Astro Boy, (la toute première série d’animation du Japon, alors en noir et blanc), ni à ce fameux manga des années 1950 dont elle était tiré, et qui a donc inspiré Urasawa pour Pluto.


On a donc tendance à oublier un peu vite que l’histoire d’Astro a ses zones sombres : c’est d’abord l’histoire d’un petit garçon, Tobio, mort dans un accident. Fou de douleur, son père tente alors de le faire revivre en créant un robot surpuissant à son image. Mais comprenant finalement que cela ne ramènerait pas son fils, le scientifique vend finalement le robot à un cirque, où il est cruellement traité. C’est là qu’il prendra le nom d’Astro Boy, et deviendra un super-héro.

 

http://www.animeclick.it/prove/serie/Astroboy1963/Astroboy19632.jpg

Astro Boy, série d'animation des années 1960


Mais ça n’est pas cette histoire qui est traité dans Pluto, où les robots les plus puissants du monde sont décimés un par un, tandis que Gesicht tente de mener l’enquête, tiraillé par ses propres démons. On parle d’inégalité, du bien et du mal, et de ce qui fait la différence entre une intelligence humaine et une intelligence artificielle.

 

Et comme il s’agit d’Urasawa, le génial auteur de  20th century boys, on est confronté à une trame narrative pas du tout linéaire, tout en bonds dans le passé, en retour au présent, en plongeons dans les souvenirs des uns, des autre, sans préavis, sans pour autant nous perdre à aucun moment. Bref, un excellent moment de lecture.


 

http://www.li-an.fr/blog/wp-content/uploads/2010/04/pluto-001-pl.jpg

Extrait de Pluto - Tome 1

Cliquez pour voir en grand - Sens de lecture japonais (de droite à gauche)

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6 juin 2011 1 06 /06 /juin /2011 20:44

http://i43.tower.com/images/mm112218724/stardust-neil-gaiman-paperback-cover-art.jpgStardust, livre fantastique de Neil Gaiman

 

L’histoire : Dans le village de Wall, en Angleterre, il y a, comme son nom l’indique, un grand mur. Dans ce mur il y a un passage, et de l’autre côté de ce passage, il y a le pays des fées. Et tous les neufs ans, on a le droit de circuler entre les deux mondes, à l’occasion d’un grand marché magique.

 

Tristan Thorn, jeune métisse des deux mondes vivant à Wall, promet à la jeune femme qu’il aime d’aller lui chercher l’étoile qu’ils ont vu tomber du ciel, de l’autre côté du mur. Or, l’étoile est en fait une jeune fille, et beaucoup d’autres personnes lui courent après…

 

Mon avis : un petit conte tout en fluidité qui se dévore comme un rien. C'est pourtant un livre d’une grande richesse par son univers, tout juste esquissé mais déjà si développé, et ses personnages étranges, mais si attachants. On se surprend à souhaiter que certaines allusions soient plus développées. Vraiment agréable.

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29 avril 2011 5 29 /04 /avril /2011 18:57

20th Century Boys, manga « seinen » de Naoki Urasawa


L’histoire : Japon, été 1969. Kenji et plusieurs de ses camarades de classe construisent une cabane dans un terrain vague. Ils rêvent de l’exposition universelle d’Osaka, et pour s’imaginer en supers-héros, s’inventent tout un scénario catastrophe de fin du monde. Quelle surprise lorsque 28 ans plus tard, un mystérieux Ami s’empare de leur symbole et semblent reproduire leur « cahier de prédiction »…


http://magafan.fr/media/20thcenturyboys__036708200_1401_12062010.jpgMon avis : je ne vous avais pas encore parlé de ces 22 tomes (+ 2 tomes de 21st Century Boys) que j’ai dévoré il y a déjà quelques temps. Grave erreur que je corrige, donc.


Il s’agit à la base d’un manga de style « seinen », c'est-à-dire plutôt ciblé pour les jeunes hommes. Mais il dépasse en fait largement cette catégorisation, et peut plaire à un plus large public (dont moi, qui ne suis pas un jeune homme). C’est en effet un manga très riche, notamment du point de vie du récit, tout en flash-back et « flash-forward », et grâce à des personnages à la psychologie plutôt complexe et fouillée.


C’est une histoire assez emberlificotée, et pourtant claire et surtout passionnante, avec de très nombreux rebondissements (cependant moins crédibles et intéressants dans les deux derniers tomes), et qui tient carrément bien la route pour quelque chose d’improvisée au fur et à mesure (et très attendue : la publication s’est étirée sur 8 ans au Japon).

 

Bref, un manga que je recommande chaleureusement !

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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 14:02

Deux posts "lectures" à la suite, on sent que j'ai plus internet, moi !

 

Métamorphose en bord de ciel, conte de Matthias Malzieu


L’histoire : Tom Cloudman est sans conteste le plus mauvais cascadeur du monde.Ses performances de voltige involontairement comiques le propulsent au sommet de la gloire, lui valant des jours heureux. Jusqu’à ce qu’un médecin le soignant pour une énième fracture décèle chez lui une maladie incurable. Commence alors pour Tom un long séjour hospitalier pour tenter de venir à bout de ce qu’il appelle « la Betterave ».
Lors d’une de ses déambulations nocturnes dans les couloirs de l’hôpital, cet homme qui a toujours rêvé de dévorer les nuages rencontre une étrange créature, mi-femme mi-oiseau, qui lui propose le pacte suivant : « Je peux vous transformer en oiseau, ce qui vous sauverait, mais cela ne sera pas sans conséquences. Pour déclencher votre métamorphose vous devrez faire l’amour avec moi. De cette union naîtra peut-être un enfant. Un risque à accepter. »


http://multimedia.fnac.com/multimedia/FR/images_produits/FR/Fnac.com/ZoomPE/6/6/0/9782081249066.jpgMon avis : c’est totalement par hasard, alors que j’achetais complètement autre chose dans le magasin qui agite les curiosités, que mon regard a été attiré par ce livre dont j’ai immédiatement reconnu le format et le style de jaquette : la fameuse collection Flammarion dans laquelle le chanteur de Dionysos a déjà publié Maintenant qu’il fait tout le temps nuit sur toi (dont plusieurs passages rappellent des morceaux de l’album Monsters in Love) et La Mécanique du Cœur (sorte de « version papier » de l’album du même nom). Et oui, Matthias Malzieu a récidivé dans l’écriture littéraire. Comme j’étais interpellée d’un sonore « personne suivante ! », j’ai fourré le livre dans ma pile d’achat sans même lire le résumé !


Pour les fans de Dionysos et des écrits de Matthias Malzieu, le livre aura un écho particulier, celui de plusieurs chansons et plusieurs thématiques des précédents livres qui reviennent ici sous une forme plus ou moins altérée. Pour les autres, qui seraient tombé là par hasard, ça sera justement l’occasion de les découvrir.


On se retrouve plongée dans un livre doux-amer et aussi hybride que la femme-oiseau Endorphine : à mi-chemin entre le conte magique et le drame poétique, en même temps fantastique et contemporain, à narration interne mais double. Une lecture à la fois déroutante et entrainante, comme si au fur et à mesure le lecteur se métamorphosait lui aussi au bord de ce ciel de pages, apprenant à apprivoiser cet univers si particuliers comme un oisillon apprendrait à maîtriser ses toutes nouvelles ailes…

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Au Programme Ce Soir

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