Destination : Venise en Italie
Budget
Pour se rendre sur place, nous avons opté pour le train de nuit (160€ A/R pour deux).
Les plus : comme son nom l’indique, il est de nuit : on arrive le matin (9h30), on repart le soir (20h), on ne passe donc que des journées complètes sur place, pas de journée amputée par le ralliement, souvent laborieux, de l’aéroport et l’attente en salle d’embarquement. De plus, on arrive à la gare Santa Lucia, directement dans Venise, sur le Grand Canal. Enfin, c’est pas trop cher, et ça n’a pas tous les inconvénients de l’avion (mal aux oreilles, contrôles, etc.).
Les moins, découvert à l’usage : les trains Thello (la compagnie privée italienne qui a repris la ligne) sont vieillots et pas très confortables, rien à voir avec les belles photos qu’ils font miroiter sur leur site internet !
Le compartiment peut donc s’installer en version banquette pour le jour (photo ci-dessus), et couchette pour la nuit. On fait basculer le dossier de la banquette, et hop, ça devient la couchette centrale, et le siège de la banquette devient la couchette du bas. De sorte que la personne qui a l’infime chance d’être en bas a les appuie-têtes dans la figure toute la nuit. Et là on se demande, mais pourquoi mettre des appuie-têtes ? POURQUOI ?! Attention, ne vous faites pas avoir comme moi à l’aller, la banquette du bas bascule aussi pour être à plat (mais comme y’a pas de mode d’emploi), par contre le trou où le dossier de banquette vient s’insérer reste, bref, trop bien pensé le truc. Ne vous faites pas avoir non plus par les offres (chères) pour des compartiments à 4 : ce sont les mêmes compartiments à 6, mais vous ne serez que 4 dedans.
A l’aller, nous étions donc avec 4 autres personnes : un étudiant Indien en échange à Londres et une touriste Japonaise en plein tour d’Europe, un argentin qui ne parlait pas anglais et un autre Indien qui n’a jamais adressé la parole à personne. Malheureusement tout ce petit monde ne tenait pas en place, ce qui a contribué à une bien mauvaise nuit. Au retour, nous n’étions que 4 en tout, 2 personnes n’étant jamais apparues : nous avons voyagé avec 2 français très sympa, dont une grande habituée qui en vu des vertes et des pas mûres sur cette ligne. La chef de wagon était aussi très sympa.
L'arrivée à Venise par la gare Santa Lucia.
Ça a quand même plus de gueule qu'un aéroport.
Pour se loger, nous avions opté pour un appart en location (300€ pour 4 jours et 3 nuits).
Les plus : pas d’angoisse du do not disturb, pas de trouille de laisser trainer ses affaires, de louper l’heure du petit-déj, plein de place, super bien situé, pas cher, calme.
Les moins : il faut apporter sa serviette de toilette, son torchon, de quoi faire son petit-déj, et faire un état des lieux d’entrée et de sortie (mais c’est rapide).
Pour manger : on a décidé de se faire plaisir en allant principalement au restau, ce qui a représenté un petit budget par rapport à des déjeuners sur le pouce, mais dans l’ensemble des prix raisonnables (attention, service, couvert et pain ne sont pas inclus, comme toujours en Italie). Beaucoup de restau propose un menu touristico dans les 12 ou 13€ avec primi piatti, secondi piatti, et selon les cas, l’antipasti, le dessert ou les boissons. Les vins servis au pichet ou au verre sont très correct. Préférez les plats à base de poissons, vrais spécialités de Venise, aux pizzas, lasagnes et autres spaghetti bolo, qui ne sont pas du coin et donc en général le signe d’un attrape-touristes qui sert du surgelé. Les primi piatti sont souvent assez copieux pour suffire comme plat principal.
Prévoir un budget pour les excellentes glaces (en moyenne 2,50€ pour deux parfums) et pour le cocktail de vénitien, le Spritz, à base de Prosecco (vin blanc pétillant) et d’eau de Seltz, et selon les cas de Campari ou d’Aperol (dans les 3,50€).
Les entrées de musées, églises et autres lieux de visite sont un budget en soit (souvent dans les 12€, moins avec un pass, voir le point pratique plus bas). Il faut aussi, si on en a marre de se perdre dans les petites ruelles qui se finissent en cul de sac sur des canaux, et pour aller sur les autres îles de la lagune, prévoir l’abonnement au vaporetto (le bateau-bus). Oubliez les bateau-taxi à la Indiana Jones et les gondoles avec chanteurs, c’est un attrape-touriste hors de prix. On peut à la limite se rabattre sur le traghetto, des gondoles qui font la navette entre les deux rives du Grand Canal et où on voyage debout pour 2€.
Niveau boutiques, c’est soit le grand luxe (Prada et cie), soit la boutique de souvenirs en plastique hideux et souvent made in China (méfiez-vous en particulier des objets en soi-disant verre de Murano ou dentelle de Burano, et des masques en série).
Durée recommandée
Quatre jours pleins sont assez pour voir les principaux points d’intérêts de la ville, mais l’ancienne Cité des Doges et très riches, et une visite plus approfondie demandera une ou deux semaines complètes.
Fin mars nous avons eu très beau temps, quoiqu’un peu frais le soir. J’avais le secret espoir, étant légèrement hors-saison, qu’il n’y aurait pas trop de monde, mais Venise est très touristique, et dans les coins comme St Marc il y avait pas mal de monde, surtout des groupes et des scolaires. Heureusement, tout ce beau monde se loge plutôt sur les autres îles de la lagune ou à Mestre (voire ils ne sont là qu’à la journée), et le soir la ville était d’un calme exceptionnel. En journée, les petites ruelles loin des magasins de luxe et des vendeurs ambulants sont désertes, perturbées seulement par des vénitiens qui promènent leurs chiens (j’en ai jamais vu autant) et des petites mamies italiennes en goguette (attention, dans le vaporetto, elles sont encore plus féroces que les parisiennes !).
Points pratiques
Comme on est des "djeunz", on a pris une Venice Rolling Card à 4€, qui permet d’avoir de nombreuses réductions sur les entrées dans les lieux intéressants de Venise, et sur l’abonnement de vaporetto (18€ pour 72h).
A noter qu’une entrée dans un des musées de la place St Marc est valable pour les 4 musées de la place (pendant 3 mois). Pour ceux qui sont "trop vieux" pour la VRC, il existe de nombreuses offres de pass.
Presque tous les musées ou lieux de visite demande de mettre son sac à dos à la consigne (gratuit, mais il faut parfois une pièce pour actionner le verrou). Les photos sont rarement autorisées à l’intérieur des bâtiments.
D’habitude, les Italiens ne sont pas fort en anglais, mais Venise est très touristique et beaucoup comprennent au moins, et peuvent répondre succinctement. Chaque fois que j’ai tenté quelques mots d’italien grappillé ça et là, ils m’ont vu arriver avec mes gros sabots et m’ont répondu… en français !
Mon expérience : Venise 2/3 et Venise 3/3 !
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