Ça y est, les séries sont en pause pour les fêtes de fin d’année, c’est le moment de faire le point. Attention, cet article contient des spoilers !
Torchwood – Saison 4 (Miracle Day)
Voyage aux USA oblige, je n’ai jamais parlé de la nouvelle saison de Torchwood, qui se terminait pendant notre road-trip. J’ai été très, très, très déçue par ce « reboot » américain de la série. Le principe de départ (les humains cessent subitement de mourir, sur-peuplant rapidement les hôpitaux et la planète) a été énormément sous-exploité, et la fin ne tient même pas debout. Après la saison 3 Children of Earth qui coupait le souffle, c’est hyper décevant. D’ailleurs l’audimat n’a cessé de plonger à chaque épisode, et pour l’instant personne n’annonce de saison 5. Mon vœu serait que la série retourne au Pays de Galles car « l’américanisation » n’a pas été une réussite, et a en plus été appuyée par une pléthore de blagues niveau « Apple Pie LV1 6ème » sur les différences entre le vocabulaire britannique et américain. Ceci dit, à noter que la BBC a joué les prudes en censurant une partie de la scène d’amour gay entre Jack et son bel italien, et que pour le coup, c’est l’américaine Starz qui s’est montré plus ouverte d’esprit…
Doctor Who – Saison 6 – 2ème partie
Idem pour DW, qui a repris pendant notre voyage pour la seconde moitié de la saison 6. Dans l’ensemble, cette deuxième partie m’a un peu déçue. Je trouve que Moffat repose un peu trop sur son gimmick de « 40 minutes de n’importe quoi et 5 minutes d’explications », sachant que bien souvent, les 5 minutes d’explication sont très bancales. J’ai fini par franchement détester ces « 40 minutes de n’importe quoi », que je trouvais d’une gratuité sans nom puisqu’inutiles et en majorité inexpliquées. Bref, j’ai un peu eu l’impression qu’on me prenait pour une buse. Par ailleurs, la trouvaille géniale des « Silents », monstres qu’on oublie à la seconde où ils quittent notre champ de vision, a été largement sous-exploitée.
Le seul épisode de cette deuxième partie de la saison que je retiens est « The Girl Who Waited », où Rory arrive avec 35 ans de retard à la rescousse d’Amy, devenue vieille fille aigrie, et doit choisir à laquelle, de la jeune fille amoureuse ou de la guerrière taciturne, il donne le droit de suite…
Pour ceux qui n’ont pas tout compris à la timeline de River Song, cette vidéo très sympa où River elle-même raconte son histoire (archi-pleine de spoilers si vous n’avez pas vu les saisons 5 et 6, à éviter absolument pour ne pas se gâcher si vous n’en êtes pas encore là) : c'est ici.
Sinon, comme d’habitude, le show nous gratifiera d’un épisode spécial à Noël, intitulé The Doctor, The Widow and The Wardrobe (si ça nous rappelle Narnia, c’est normal), dont la bande-annonce est disponible ici.
Community – Saison 3
La géniale série Community continue de chambouler tous les codes à chaque épisode. Abandonnant presque totalement le côté vie quotidienne des étudiants, elle plonge à fond dans le concept de la référence ou du genre à parodier dans chaque épisode, du documentaire « making-of » au film d’animation, en passant par la théorie des mondes parallèles et un grandiose épisode de Noël comédie musicale.
Dexter – Saison 6
Une nouvelle saison de Dexter que j’ai trouvé assez intéressante, bien que l’un des « méchants de l’année » soit joué par Collin Hanks, le fils de Tom, qui ne réussit pas tellement mieux que son père à transmettre les émotions complexes (pour le 2 premiers tiers de la saison, ça passe, mais pour la fin, c’est un peu dommage). En plus la saison termine sur un cliffhanger de malade qui promet un début de saison 7 très intéressant !
Fringe – Saison 4
Décidemment, Fringe n’en fini pas de surprendre. Non content de slalomer entre 2 mondes parallèles, la série nous propose maintenant une version alternative du premier monde, avec donc une troisième version de presque tous nos personnages préférés. Dommage que la série soit entrée si tôt en hiatus (dès Thanksgiving, là où la plupart des séries reprennent pour 2 ou 3 épisodes avant Noël), du coup on est un peu coupé dans l’élan. J’espère que cela ne nuira pas à cette excellente série, qui a déjà la vie dure sur sa nouvelle case horaire (le vendredi soir, connue comme « la case horaire de la mort », où Terminator: The Sarah Connor Chronicles, Dollhouse et Firefly sont toutes venues mourir).
House – Saison 8
Pour l’instant, nous avons suspendu le visionnage de cette série, dont c’est de toute façon la toute dernière saison.
How I Met Your Mother – Saison 7
J’ai également cessé de regarder HIMYM. La série tourne totalement en rond, et les personnages, même l’excellent Barney, arrivent au bout de leur répertoire. Par ailleurs, les épisodes reposent toujours sur les mêmes gimmicks :
1 - le « Let’s back up a bit » ou commencer par le milieu ou la fin de l’histoire puis revenir en arrière.
Concept qui marche très bien au début pour surprendre, mais qui commence franchement à lasser à la 143ème occurrence.
2 - « Ha, ça y est, Ted a trouvé – ha ben en fait non (pour un motif totalement puéril de préférence) ».
Comment totalement éculer le principe de la série tout en soulignant à quel point Ted est un être creux, vain, trop perfectionniste, et pour tout dire, chiant.
3 - « Ha tiens, si Robin avait à nouveau des sentiments pour Ted / Barney » / «Ha tiens, si Barney avait à nouveau des sentiments pour Robin / Nora ».
Comment ne jamais renouveler ses personnages, et rendre même le naguère excellent Barney chiant à pleurer.
4 – « Marshall a une vie professionnelle de merde, mais heureusement qu’il a une super femme dans la personne de Lily ».
Parce qu’il faut bien faire semblant de parler un peu d’autres choses que d’histoires d’amour / de cul bancales.
Bref, pour moi les auteurs ont un besoin urgent d’imagination en IV.
The Big Bang Theory – Saison 5
Une bonne première partie pour TBBT, qui utilise pas mal le trio Amy - Penny - Bernadette pour renouveler les histoires. Mais Howard et Raj sont plutôt sous-exploités pour le moment.
Black Mirror – Saison 1
Série Britannique dramatique (Channel 4) – 3 épisodes
Une nouvelle toute petite série pour finir : Black Mirror, ou les effets secondaires de notre dépendance à la technologie à travers 3 mini dystopies totalement indépendantes, et un peu dérangeante. En particulier la première, qui se passe dans un monde en tout point identique au notre : seul les personnages sont fictifs. Une princesse de la famille royale britannique est enlevée, et la demande du ravisseur , transmise sur YouTube, est la suivante : que le Premier Ministre est un rapport avec un cochon en direct sur toutes les chaînes de télévision. La télé, les réseaux sociaux, tout s’emballe autour de cette demande malsaine … Personnellement, pas mon épisode préféré des trois, car vraiment très glauque et malsain, de manière un peu gratuite. Heureusement, la suite était meilleure (et comme les épisodes sont fermés sur eux-mêmes, on peu se passer de cette mise en bouche).
Dans le deuxième épisode, on passe à la fiction franche : dès l’âge de 21 ans, tous les habitants sont placés dans des centres où ils pédalent sur des vélos d’appartement toute la journée. Chaque kilomètre parcouru est un crédit avec lequel acheter les produits de base, mais aussi des vêtements pour son avatar virtuel, ou même le droit de ne pas regarder une pub pour un film pornographique sur les murs-écrans de sa chambre, des toilettes ou devant son vélo. Ceux qui n’ont pas assez la forme pour pédaler travaillent à l’entretien et sont des souffre-douleur pour les autres. Seul lueur d’espoir dans ce monde glauque, le programme de « révélation de talent » à la X-Factor, Hot-Shots…
Dans le troisième épisode, tout le monde a « un petit grain » : une puce placée sous la peau derrière l’oreille, et qui enregistre tout ce que vous voyez. Vous pouvez vous repasser ainsi tous vos souvenirs, soit sur écran, soit directement sur la rétine. Mais dans un couple qui bat de l’aile, cette capacité à pouvoir ressasser et sur-analyser les moindres détails devient rapidement un gros problème…
Un peu glauque, cette mini-série tape toujours où ça fait mal : le voyeurisme de notre société, notre obsession de la « réussite télévisée », notre besoin viscéral de posséder le dernier gadget technologique, quitte à ce qu’il nous soit néfaste. Le pire, c’est que cette série est produite par Endemol, papa des émissions de « téléréalité » dont traite le deuxième épisode (que Channel 4 a d’ailleurs diffusé juste après la finale de X-Factor), c’est à se demander si on est bien dans (l’auto) critique ou dans une forme élaborée d’accroche de … notre sens du voyeurisme.
Au programme de la rentrée :
La suite de Community, Fringe et TBBT, mais aussi la reprise de Sherlock Holmes pour une deuxième saison dès le 1er janvier, et la deuxième saison de Game of Thrones qui devrait démarrer en Avril.
Et vous, regardez-vous ces séries, qu’en avez-vous pensé ? Qu’avez-vous aimé, détesté, qu’avez-vous commencé, ou au contraire arrêté ?
Sur ce, je vous souhaite de bonnes fêtes de fin d’année !