Raiponce

Raiponce (Tangled), film d’animation américain de Byron Howard et Nathan Greno (Studio Disney)

Avec les voix en VO de Mandy Moore, Zachary Levy, Donna Murphy, Ron Perlman, etc.

Avec les voix en VF de Maeva Méline, Romain Duris, Isabelle Adjani, Pierre Margot, etc.

L’histoire : La petite princesse Raiponce n’est pas une petite fille comme les autres. La reine ayant été sauvée par une fleur de larme du soleil pendant sa grossesse, les longs cheveux de Raiponce, dorés et brillants lorsque l’on chante, guérissent tout, même la vieillesse. Un trésor que la méchante Gothel enlève et tient enfermé dans une tour, afin de s’assurer la jeunesse éternelle. Jusqu’au jour où Flynn Rider grimpe à la tour…

Mon avis : Après avoir laissé pendant des années le soin à Pixar de faire rentrer l’argent, Disney s’était enfin remis à produire ses propres films l’année dernière avec La Princesse et La Grenouille. Fondé comme souvent sur un conte classique, ce film avait cependant marqué un certains tournant, car il le revisitait pour en tirer une histoire plus originale : au lieu de transformer le crapaud en prince charmant d’un baiser, la princesse (qui n’en était pas une) s’était transformée en grenouille. Le reste de l’histoire était en revanche des plus prévisibles, et la fin un peu attendue. Qui plus est, 8 ans après le Shrek de Dreamworks qui transformait sa princesse en ogresse, ça manquait de fraicheur.

Avec Raiponce, Disney continue son gentil détournement de conte. Dans l’histoire des Frères Grimm, c’est un prince qui grimpe à la tour, le long des cheveux de Raiponce, pour la sauver de la méchante sorcière. Chez Disney, Flynn n’est pas prince, à moins d’être prince des voleurs, et il grimpe à la tour par ses propres moyens, dans le but de s’y planquer. Il est reçu à coup de poêle à frire par la princesse perdue, qui exige qu’il l’emmène visiter le monde extérieur. La suite pourrait également être taxée de manque d’originalité (d’ailleurs tous les Disney-Princesse-Prince-Charmant sont un peu sur le même moule), mais elle est sauvée in extremis par un side-kick (compagnon à but humoristique) plutôt réussi. Je ne parle pas de Pascal le caméléon, probablement pensé comme une side-kick, mais qui manque un peu d’épaisseur et n’a qu’un ou deux passages amusants, car totalement décalés, et incompréhensibles. Je parle de Maximus, le cheval qui se prend pour Rex, chien flic. Il y a également une belle galerie de voleurs décalés dans le casting de ce film.

L’animation est également très jolie, en particulier les cheveux de Raiponce (quand on pense que les cheveux sont le plus gros défi pour les animateurs, faire tout un film avec une fille qui en a 20 mètres de long !). Par contre, en ce qui concerne la 3D, malheureusement, elle est encore une fois totalement gadget, et très mal exploitée. Absolument rien ne « traverse » l’écran, et c’est donc encore une fois les pubs Haribo et Oasis qui sont le plus réussies de ce point de vue…