Le début de notre road trip dans le sud-ouest commence donc sur la côte.
Nous atterrissons à Los Angeles mais prenons tout de suite un bus pour Santa Barbara. En effet, c’est là-bas que se trouve le frère de Monnômme, en stage depuis 6 mois. Pour les besoins de ce blog, nous l’appellerons Bouclette.
Santa Barbara, célèbre en France pour la série du même nom, est connu aux USA comme la riviera américaine. La ville s’étire en effet entre les montagnes Sainta Ynez et l’océan Pacifique, et bénéficie d’un climat méditerranéen. Elle attire quelques retraités, des stars, mais aussi beaucoup de jeunes en raison de son campus universitaire.
Nous avons commencé par visiter le Pier, une jetée en bois sur la mer où s’entasse des boutiques et restaurants. L’occasion de déguster une spécialité locale, le clam chowder, sorte de soupe de fruit de mer servie dans un bol… en pain !
Nous allons ensuite visiter la mission de Santa Barbara. En effet, ce sont les Espagnols qui ont fondés la ville, comme son nom l’indique un peu. En fait la Californie a longtemps fait partie des colonies espagnoles, puis du Mexique indépendant, avant de devenir un état de l’Union. Ceci explique les nombreux noms à consonance espagnole (Santa Fe, San Diego, Santa Monica, Los Angeles, etc.) et la très grande communauté hispanique (les panneaux sont souvent bilingues – à San Francisco, ils sont parfois trilingues avec le chinois). Ces premiers colons espagnols étaient donc essentiellement des militaires, qui construisaient des forts appelés presidio, ou des missionnaires, qui venaient convertir les pauvres indiens qui ne leur avaient rien demandé.
Nous visitons ensuite la courthouse, le palais de justice. Le bâtiment (toujours en service) a été construit dans les années 1920 dans un style hispano-mauresque très coloré, qui mélange de la ferronnerie, des mosaïques et du bois sculpté. On peut monter en haut de la tour de l’horloge pour voir la vue sur la ville.
Le soir, dîner dans un endroit un peu chic, et un peu cher, mais charmant : Fishouse. Les plats, à base de poissons comme le nom le suggère, sont fins et vraiment délicieux, et le restaurant a une jolie vue sur la mer.
Le lendemain, il est déjà temps de mettre les voiles, direction la cité des anges : Los Angeles.
Hébergement à Los Angeles : nous avions un véritable mini-appartement au Marriot Towne Place Suites. Pour 79$, on avait une chambre, un salon avec un canapé-lit et une kitchenette toute équipée.
Nous sommes arrivés le long de la plage de Malibu, et nous sommes arrêtés sur la plage de Santa Monica. La langue de sable est étonnement grande : plusieurs terrains de beach volley séparent le parking des premières serviettes. Il y a énormément de monde : c’est un week-end de trois jours, car le premier lundi de septembre est un des rares jours fériés américain, la fête du travail. Ce long week-end marque non-officiellement la fin de l’été, et se ponctue généralement de barbecues et de tailgate parties, des soirées organisées autour… du coffre de la voiture, dans un parking ! Mais revenons à notre page de Santa Monica, où nous ne nous baignons pas : il s’agit du Pacifique, l’eau est fraiche et les rouleaux puissants !
Il y a également un pier, qui marque symboliquement l’extrémité de la célèbre Route 66 qui traverse presque tout les États-Unis depuis Chicago. Officiellement, la route n’existe plus, mais des panneaux l’indiquent encore le long de l’Interstate 40 qui la remplace en partie : dans la suite de notre voyage, à chaque fois que nous sortions de l’I-40 pour faire une pause ou faire le plein, nous nous retrouvions sur cette ancienne voie, dans des stations service presque entièrement consacré à ses produits dérivés.
Le soir, nous avons passés une soirée « immersion dans la vie locale » en nous rendant… à un match de base-ball ! Les Angels de Los Angeles, qui célèbrent leurs 50 ans, recevaient les Twins de Minneapolis, et les ont battus. Un match de base-ball, c’est un rythme assez particulier : quand quelque chose se passe, ça va très vite, mais la plupart du temps, il ne se passe pas grand-chose. Du coup, le spectacle est aussi dans les tribunes et sur les écrans : on occupe le spectateur avec des publicités, des concours, et des animations, comme la caméra qui se braque sur le public pour déformer les visages ou inciter un couple à s’embrasser. Du coup, c’est à qui se trémoussera de la manière la plus convaincante pour obtenir son quart d’heure de gloire en passant sur l’écran géant.
Les américains ingurgitent bien sûr des tonnes de bouffe, vendus dans les couloirs du stade ou carrément par des vendeurs ambulants : bretzels géants, pizza, barbe à papa, cacahuète, le tout arrosé de coca ou de limonade fluo par gobelet d’un litre. Nous en profitons pour tester le fameux hot-dog : c’est bien meilleur que ce que je pensais ! Alors qu’à Paris on les fait avec ces immondes saucisses orange sans gout, là-bas elles sont faites avec des saucisses plutôt bonnes.
Le lendemain, nous nous sommes rendus dans le lieu touristique de Los Angeles : Hollywood boulevard ! Les trottoirs portent les fameuses étoiles au nom des artistes célèbres de la radio, la télévision, la musique et bien sûr le cinéma. Il y a aussi quelques personnages fictifs, comme Lassie ou plusieurs personnages Disney. Et devant le Chinese Theater, les vedettes du cinéma ont aussi laissés leurs empreintes de pieds et de mains dans les dalles de ciment. En dehors des étoiles des stars, le boulevard n'est pas vraiment folichon. Les studios ont fermés et se trouvent ailleurs depuis bien longtemps. Derrière les façades décrépites s'accumulent maintenant des boutiques parfois douteuses : les souvenirs basiques (cartes postales, t-shirts, boules neigeuses), les costumes hollywoodiens (Chewbacca, mais aussi diverses strip-teaseuses et soubrettes) et surtout beaucoup de magasins destinés à la fumette (en Californie, le cannabis peut s'obtenir sur ordonnance médicale, mais certains médecins sont plus laxistes que d'autres et s'installent aux pieds des magasins en question. Par ailleurs, même sans ordonnance, on ne risque plus qu'une petite amende). Mieux vaut garder les yeux au sol, donc, enfin pas trop quand même, pour ne pas percuter les touristes (nombreux, et beaucoup de français d'ailleurs). Pour nous caler après cette longue marche, quoi de mieux que le nouveau dessert à la mode : le fro-yo (frozen yogourt), de la glace au yaourt qu’on saupoudre de ce qu’on veut, morceau de fruits, pépites de chocolat, bonbons, etc.
Le soir, nous nous rendons pour dîner dans une chaîne de restaurant rendu célèbre par The Big Bang Theory : The Cheesecake Factory. Le restaurant est assez différent de la représentation que fait la série du lieu de travail de Penny (même les uniformes des serveurs sont différents). Ils servent des plats assez bons mais extrêmement copieux, au point que nous avons pris nos fameux cheesecakes à emporter.
Le lendemain, nous remballions déjà les bagages : nous quittons la côte pour nous enfoncer dans les terres à l’est, découvrir des terres bien plus sauvages, et nous dégourdir un peu les pattes…
Autre article sur la même destination : Voyage « road-trip » dans le sud-ouest américain
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