Destination : le sud-ouest des États-Unis, c'est-à-dire essentiellement la Californie mais aussi des petits bouts du Nevada et de l’Arizona, aka l’Ouest américain, le Far West, le Wild Wild West (wicka wicka wild... non ? bon).
Comment ? Via un road-trip bien sûr, un voyage en voiture.
Parce que le road-trip fait si fondamentalement parti du mode de vie des américains. Parce que dans ce pays-continent, il y a tant de choses à voir, et qu’on voudrait les voir toutes. Les américains ont depuis longtemps aboli les distances : rien de plus naturel pour eux que d’avaler les miles par centaines et de traverser plusieurs états pour aller quelque part. Les États-Unis sont sans conteste, pour le meilleur et pour le pire, le pays de la voiture. Pas un point de vue le long de la route qui n’ait son aire pour qu’on puisse s’y arrêter en toute sécurité, pas un parc protégé qui n’ait ses routes d’accès, pas un hôtel ou un restaurant qui n’ait son parking immense et ses voituriers. Au début, on est surpris : il faut prendre l’autoroute pendant ½ heure pour aller dans un autre quartier de la même ville ?! Et puis on s’habitue, au point de se retrouver tout surpris d’apercevoir d’improbables piétons, voire un auto-stoppeur…
Budget : élevé.
Les billets d’avion : environ 700€ avec correspondance à New York à l’aller et Washington au retour. À ma grand surprise, donc, à peine plus cher (quoique presque deux fois plus loin !), que ceux pour New York).
Location du véhicule : environ 800$ pour un véhicule « de ville » pendant deux semaines (+15$ par jour pour les « jeunes » conducteurs de moins de 25 ans, quelque soit l’ancienneté du permis). Cela n’inclus pas les nombreux pleins d’essence (moyenne à 4$/gallon soit environ 3,7 litres). Compter aussi que les parkings publics sont généralement payant, en moyenne 10$ la journée.
Les parcs nationaux : l'entrée est payante (de 15 à 25$), mais peut être rentabilisée avec un pass annuel (80$). Les entrées sont « par véhicule », quelque soit le nombre de passagers.
L’hôtellerie : généralement peu chère pour de la bonne qualité (en moyenne, dans les 100$/nuit pour trois personnes), sauf aux abords des parcs où les petits hôtels / auberges / campings sont archi plein parfois plus d’un an à l’avance, et où seul reste de disponible (et de proche) les hôtels luxueux.
Pour info : un twin est un lit simple, un double fait 140 cm, un queen fait 160 et un king fait 200. Un double double ou double queen signifie qu’il y a deux lits dans la même chambre. Celles-ci sont souvent équipée d’un mini-frigo, du nécessaire pour se faire du thé ou du café, parfois même d’un micro-onde, voire de tout un coin cuisine avec plaque, four, et lave-vaisselle.
Les restaurants : aussi assez peu chers (environ 10$/personne), et les quantités abondantes (on peut emporter ces restes). Et comme ailleurs aux USA, on pratique le free refill : les boissons non alcoolisées sont à volonté.
Les hôtels offrent en général des buffets abondants pour le petit-déjeuner, ce qui nous a permis de bruncher et de nous passer le plus souvent de déjeuner (les plus crevards envisageront de piquer des trucs pour faire un pique-nique... Maman, si tu me lis...).
Et on n’oublie pas que (et c’est valable partout) les prix sont indiquées hors-taxes (différentes dans chaque état) et qu’il faut ajouter le pourboire obligatoire à la serveuse (15 à 18% du total).
Durée recommandée : faute à mon nombre restreint de congés payés, une fois retranchées les journées passées dans les avions et les aéroports, nous n’avions plus que 15 jours complets sur place, et le voyage fut donc mené tambour battant, avec rarement plus d’un nuit passée au même endroit.
Si possible, prenez plus votre temps et passez-y trois semaines. Plus longtemps, par contre, ça deviendrait lassant : à la fin je ne pouvais plus voir notre voiture en peinture.
Points pratiques – la route aux USA
Les véhicules américains ont des boites automatiques, et sont généralement énormes. Nous avions une Ford Crown Victoria de 5 mètres de long (c’est plus long qu’une Renault Espace !). Pour visualiser, c’est le modèle des voitures de police et de beaucoup des célèbres taxis jaunes de New York. Pourtant, on se sentait quand même petits à côtés des énormes trucks (ce qu’on appelle en France un pick-up) et des « méga-camions ».
J’ai trouvé l’état des routes, paradoxalement, assez déplorables : craquelures, raccords et nids-de-poules qui font trembloter la voiture. Mais vu la quantité de trafic, est-ce si étonnant ?
Les américains ont un style de conduite assez détendu : jamais un coup de klaxon, même quand on reste plantés dix minutes à un carrefour parce qu’on ne sait pas où on va. Par contre ils ne conduisent pas toujours super bien : ils ne semblent pas connaître les distances de sécurité, ne respectent pas vraiment les limitations de vitesse, trouvent le clignotant accessoire, et se mettent plus souvent à accélérer qu’à laisser passer quand on essaye de changer de file.
Leur code de la route à ses petites différences sur lesquelles il faut se renseigner avant de partir. Il serait difficile d’envisager de trouver sa route sur les grands échangeurs autoroutiers sans un bon GPS. Par contre, loin des grandes villes, on a de grandes lignes droites orientées nord/sud ou est/ouest, et donc pas trop de question à se poser. Quand la route est chargée, si on est au moins deux, on tire bien profit des car pool lane tout à gauche, marquée d’un losange, et réservé au covoiturage.
Mon expérience :
Sunset Crater Volcano et Grand Canyon
La carte du trajet :
Pour accèder à une carte plus grande et interactive : cliquez ici.
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