Muse au Théâtre du Châtelet à Paris le 08 septembre 2009.
Par où commencer ?
Il y a environ une semaine, Muse a annoncé un concert secret à Paris. Toute la semaine, il y avait des concours pour gagner des places, mais je n’en ai gagné aucune. Cependant nous étions plusieurs à espérer une mise en vente, puisque le groupe devait faire une « annonce spéciale » le jour du concert à 8h du matin.
Le jour J, Killarney (tuyautée par Zegut comme elle le raconte ici) trainait donc autour du Théâtre du Châtelet, pendant que je me tenais dans les starting blocks devant mon pc avec les sites habituels de revente de billet pré-chargé dans mon navigateur et ma radio allumée.
L’annonce a donc été faite, confirmant le Théâtre du Châtelet et informant que les billets seront en vente uniquement sur place. J’ai donc couru rejoindre Killarney qui faisait déjà la queue avec environ 200 ou 300 personnes.
J’ai donc rejoint la file, et j’ai commencé à attendre. Les rumeurs ont commencé à enfler : ils ne vendraient qu’une seule place par personne (flûte, comment l’homme de Killarney et Monfuturomme, puisque c’était lui, allait pouvoir nous rejoindre après leurs dures journées de labeurs ?), et surtout, ils n’allaient les mettre en vente qu’à l’ouverture, à 19h.
Gasp… je suis coincée ici pour la journée entière ? Heureusement, à la faveur des va-et-vient pipi/ravitaillement dans les magasins du quartier, j’ai au moins pu rejoindre Killarney’ dans la queue et avoir donc de la compagnie. Et on a donc attendu. Attendu. Attendu. Vous n’avez pas idée ce que c’est long de passer sa journée assis sur un trottoir, le cul en bouilli, à faire les mots croisés des journaux gratuits …
À 18h la foule a commencé à devenir assez énorme, et certains tentaient de griller la file d’attente, ce qui a rendu les martyrs de la journée trottoir super hargneux. Mais heureusement, l’homme-de-Killarney et Monfuturhomme ont pu par de petites entourloupes se glisser jusqu’à nous.
À 19h30, enfin, les portes s’ouvrent et on peu entrer dans le théâtre du 19ème qui accueille habituellement des opéras, des concerts de classique ou les Césars. Un endroit très classe avec des fauteuils en velours rouge et des moulures dorées. Après avoir acheté nos billets et nos T-shirt souvenirs datés, nous sommes allées au 8ème rang de la fosse corbeille nous remettre de nos 11h de queue.
À 9h, lorsque les roadies ont dévoilé les instruments, la foule, nous y compris, s’est jeté sur l’espace disponible entre le premier rang et la scène (la fosse orchestre, fermée pour l’occasion). La tension commençait à monter : à la fin de chaque chanson de la musique d’attente, un tonnerre de cri et d’applaudissement dans l’espoir que ça commence, puis des hués lorsque la chanson suivante commençait.
Enfin à 9h30, Muse arrive sur scène. J’ai du mal à croire que je suis si près de la scène, je distingue chacun de leurs traits, je vois le nouveau tatouage de Chris…
Ils ouvrent avoir leur dernier single, Uprising, avant de reprendre des classiques : Map of the Problematique, Supermassive Black Hole, Hysteria et New Born. La fosse-musiciens recouverte devient un véritable trampoline, moi qui suis à la limite je la sens se soulever de plusieurs centimètre avec la foule, et je me demande si ça va tenir ! Si ça saute beaucoup, ça pogote en revanche peu, vu le manque d’espace, et aucun surf sur foule.
Ils jouent ensuite une chanson du prochain album, United States of Eurasia, qui a été très critiquée lorsqu’elle a été diffusée sur le site officiel en récompense d’une « chasse au trésor » comme le groupe en fait souvent. En tout cas, en live, elle est géniale !
Ensuite, après avoir annoncé une de leurs plus anciennes chansons, qu’ils n’avaient pas jouée depuis des années, ils nous ont offert une version de Cave entièrement au piano.
C’est ensuite une petite blague qu’ils nous ont joué avec Popcorn, la chanson de Hot Butter reprise par Crazy Frog il y a quelques années. Rigolo mais un peu long pour une blague (*ajout du 23 janvier 2011 : et bien meilleur que la version studio kitsch-ouille qu’ils diffuseront plus tard*).
Après Starlight, ils ont encore joué une chanson du nouvel album, Undisclose Desires, pas ma chanson préférée, suivie de Time is Running Out, et à nouveau d’un inédit, Unnatural Selection, qui avait l’air bizarre (*aujourd’hui je l’adore !*).
Ils ont ensuite commencé à jouer Stockholm Syndrome, et la journée ayant été longue et éprouvante, j’ai commencé à manquer malheureusement de forme et je suis restée beaucoup plus calme pour la fin du concert, à ma grande déception.
En rappel, Plug in Baby et Man with a Harmonica comme intro à Knights of Cydonia (tout simplement magnifique !).
Le trio anglais et la foule était formidable (que des fans hardcore je suppose !). J’avais un peu peur que les sièges de velours soient massacrés par le public, mais personne n’est monté sur le siège, et la salle n’avait pas l’air en trop mauvais état à notre départ.
Je suis vraiment heureuse d’avoir pu vivre cette expérience, même si je pense que je ne serai plus capable de refaire une queue pareille !
Autres posts sur Muse : Angoulême, Parc des Princes, Bercy 2006, Arras
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