30 Seconds to Mars au Zénith de Paris, le 12 Novembre 2011
Premières parties : Our Moutain et White Lies
Setlist :
Escape
A Beautiful Lie
This is War
100 Suns
Search and Destroy
Vox Populi
Hurricane
L490
Was it a Dream
Echelon (acoustique)
Kings and Queens (acoustique)
The Kill (acoustique)
From Yesterday
Alibi
Closer to the Edge
--
Night of the Hunter
Kings and Queens
J’ai découvert Thirty Seconds to Mars il y a peu (j’en parlais ici), et à l’époque les concerts n’étaient plus de saisons. Mais lorsque le concert de la Maroquinerie a été annoncé pour le mois de juin, les places sont parties comme des petits pains (30 Seconds Till Sold Out), et j’ai loupé le coche pour la première date au Zénith, le 11 novembre, complet en quelques jours.
Heureusement le groupe a annoncé une deuxième date au Zénith le 12 novembre, pour laquelle j’ai pu tranquillement acheter mes places (en gradins, parce que Tata Kecha n’est plus toute jeune).
C’était donc samedi soir, et voici mon compte-rendu de concert et mes impressions.
Je suis arrivée assez tard, et l’organisation du Zénith laissait à désirer, car la queue s’étirait jusque dans l’allée qui mène à la salle de concert. Les membres d’Echelon en profitent pour distribuer des bracelets et autocollants souvenirs. Dans la salle, la première première partie, Our Mountain, avait déjà commencé. Je n’y ai pas vraiment prêté attention (devant moi un couple d’italiens n’arrêtaient pas de se prendre en photo, j’en ai « photobombé » les deux tiers). Je prends le temps d’observer la foule. Comme souvent, le groupe avait décrété un thème, et pour ce soir-là c’était « white night », c'est-à-dire qu’il fallait s’habiller en blanc. Les plus sobres, comme moi, se contente d’enfiler un T-shirt blanc, les fans les plus hardcores ont tout un attirail de vêtements blancs agrémentés des signes cabalistiques associés au groupe et autres peintures de guerres et accessoires...
La deuxième première partie arrive, c’est White Lies (faut croire qu’ils font parti du thème !). La musique est sympa mais je n’accroche pas avec la voix du chanteur. La fosse devient plus dense et les gradins commencent à être sérieusement pleins.
A l’issue de ses premières parties commence une longue attente. Très longue en fait. Le groupe de Los Angeles n’apparaitra qu’à 21h30, soit avec près d’une heure et demi de retard par rapport à l’heure imprimée sur le billet. Bon, j’ai fait ma dose de concert pour savoir qu’ils ne commencent jamais à l’heure, mais on a quand même attendu une heure après la fin de White Lies, et la playlist jouée par le Zénith en fond sonore a même eu le temps de faire une boucle. J’ai pas trouvé ça très sympa.
Enfin, le concert commence. Les musiciens arrivent sur scène et commencent à jouer Escape. La voix de Jared Leto retenti dans le Zénith, mais on ne le voit pas encore : il apparait progressivement dans une trappe en haut des marches qui mènent au sigle géant posé sur scène. La foule est en délire, tous hurlent le « This is War » sur lequel la chanson culmine, tout le monde connait les paroles par cœur.
C’est sympa, mais ça va vite s’avérer envahissant : Jared ne va pratiquement pas chanter la moitié de A Beautiful Lie, sur laquelle ils enchainent, pour laisser la foule s’égosiller. Par ailleurs, comme le bonhomme capé de blanc et estampillé d’un cercle blanc sur le front court dans tous les sens sur la scène et sur l’avancée dans la fosse, il n’a pas trop de souffle et ne tiens pas trop ses notes. Moi qui adore cette chanson, je suis super déçue et je peine à « rentrer dans le délire ». Le rythme du concert m’est d’autant plus hermétique que Jared interrompra a plusieurs reprise des chansons en plein milieu pour demander à la foule de sauter ou de crier (pour moi, ça ne se demande pas, si le show est là, le public trouvera tout seul ce qu’il a à faire). Par ailleurs, la mise en scène du concert semble reposer sur des gimmicks auxquels je ne suis pas initiée, ballons et confettis (qui ne sont pas sans me rappeler d’autres groupes) et animaux gonflables (gné ?) qui ne me parlent pas. Heureusement, musicalement, ça assure plutôt pas mal.
Après une pause entre deux chansons (il y en aura plusieurs – idem, gros problème de rythme pour moi), Jared réapparait sur une plate-forme au milieu des gradins. Il est tout seul avec sa guitare, et surtout, la plate-forme est petite : il est enfin limité en mouvement, en moi je retrouve la voix que j’ai tant aimé sur les morceaux enregistrés en studio. Par contre il en profite pour parler, parler, parler, j’ai jamais vu un artiste anglo-saxon aussi BAVARD (et il jure comme un charretier). Si je me suis souvent plainte du manque d’interaction de certains groupes avec leurs public (à base d’un « bon-sou-aw » et trois « mew-ci »), Jared me fait comprendre que l’excès inverse existe aussi (pour un peu, on se croirait face à un groupe français !). Il fera en particulier monter sur sa plate-forme deux gamins affublés de crêtes roses qui demanderont Kings and Queens (pas jouée en entier, car elle est réservée pour la fin du concert).
Retour sur la scène principale avec From Yesterday, Alibi et Closer to the Edge, puis double rappel avec Night of the Hunter et Queens and Kings, pour laquelle une douzaine de personnes du public montent sur scène.
Jared, Shannon et Tomo se prennent en photo
face à la foule, drapés dans un drapeau français
Bref, au final le concert était sympa, mais je n’ai pas réussi à « entrer dedans ». J’ai gardé une distance qui m’a fait voir les petites défauts (problèmes de rythme, voix de Jared trop absente) et ne m’a empêchée d’être transportée comme j’aurais pu l’être par la musique, l’interaction, la transe de la foule de fans absolus. Demi-déception, donc. J’ignore encore si je tenterai la « contre-visite » avec un autre concert (salle plus intime, festival ?).